T'as deux seins qu'on dessine sur des cahiers d'école Deux trop jolis soleils pour porter l'auréole Tu es belle. T'as un dos qu'on caresse comme un nid de velours T'as deux os sur les hanches pour accrocher l'amour. T'as deux seins qu'on macère dans des nuits de farine Un crétin qu'on libère, un raisin qu'on butine Qui ruisselle. T'as ces hauts qu'on soulève pour y trouver l'envie Et ce bas que j'enlève, pour éveiller la nuit. T'as deux seins accrochés à la droite de Dieu Et tes lèvres me livrent d'un air généreux : «Mon amour». Et pourtant dès le jour je me dois l'infortuné D'oublier le mensonge de ton corps soulagé